Voyage d’étude à Berlin et Dresde

< Sommaire | du 12 novembre 2005 au 19 novembre 2005

Quelques impressions de voyage

Alain Caraco, BM de Chambéry

Bonne surprise dans hall de l'hôtel : un ordinateur est à la disposition des clients pour se connecter gratuitement à Internet. Deuxième bonne surprise : il est sous Linux (Suse) avec Firefox comme navigateur.

Presque toutes les bibliothèques visitées sont le regroupement de plusieurs fonds (parfois plus de dix !) classés selon des classifications différentes. Parfois, il existe un plan de recotation selon la classification unifiée de Regensburg. J'ai toujours pensé que les bibliothécaires français aimaient les choses compliquées. Je crois maintenant que dans ce domaine, ils ont trouvé leurs maîtres.

Une expression est revenue systématiquement lors de chaque visite : "partenariat public-privé". Parfois, ce mode de fonctionnement me semble aussi légitime que pragmatique. Quant il s'agit, par exemple, d'exploiter un coin bistro à l'entrée de la bibliothèque ou une boutique de photocopies, reliée aux écrans et aux scanners de la bibliothèque. On peut encore le comprendre quand une opportunité immobilière fait préférer une location bon marché à un achat coûteux. Je suis nettement plus circonspect lorsqu'il s'agit de faire financer la communication de la bibliothèque par la publicité. Certes, la bibliothèque est encore loin de préparer du cerveau disponible pour ses annonceurs, mais ce n'était pas non plus le cas de la télévision il y a une quarantaine d'années. De même, dans une des bibliothèques visitées, destinée principalement aux adolescents, trônait le nouveau distributeurs de boissons sucrées et d'aliments gras et sucrés, du même type que ceux qu'on est en train de supprimer dans les établissements scolaires.

D'une façon générale, la prise de conscience environnementale me semble être en avance sur la France : poubelles à compartiments séparés (papier, verre, métal, etc...) dans les bibliothèques comme dans les stations de métro, pistes cyclables le long des trottoirs des grands axes, rues secondaires avec priorité aux piétons et aux enfants qui jouent dehors, transports en commun fréquents et ponctuels et, plus surprenant, niveau général d'éclairage public beaucoup plus bas qu'en France.

Scandre Hachem, BM de Saint-Martin-d'Hères

  1. D'abord une impression de vaste : des rues et des trottoirs larges, de l'espace aussi, non comme quelque chose de vide, mais un appel d'air comme quelque chose qui invite à être investi, à créer du mouvement
  2. Les constructions, les places sont réalisées, non pour correspondre aux besoins du moment, mais pour prendre toute leur mesure dans vingt, trente ou quarante ans.
  3. La sensation d'une puissance qui s'enracine dans les profondeurs de la terre. Comparativement, Barcelone (lors d'un voyage d'études effectué il y a 2 ou 3 ans) donnait une impression d'aérien, comme un envol.
  4. Un nombre de bibliothèques de plusieurs dizaines de milliers de m2, en nombre proportionnellement beaucoup plus élevé qu'en France. Est-ce le signe d'une plus grande faculté à affronter les difficultés et à gérer les changements ?
  5. Dés qu'on entre dans la bibliothèque, des vestiaires : on est "déchargé" de tout ce qui est inutile ou qui peut contrarier notre aise pour optimiser le profit qu'on peut tirer des lieux.
  6. A l'intérieur même, une articulation d'esthétique et de fonctionnalité, avec aussi un sentiment d'espace (on n'a pas l'impression d'être confiné).

Marion Lhuillier, BM de Grenoble

Organisation et accueil parfaits

Berlin : de nouveau la même impression d'une ville chargée d'histoire ancienne et récente qui cherche toujours à conquérir son statut de capitale (3 millions d'habitants seulement !). Ville aérée, vaste et agréable à vivre, sans stress apparent avec un remarquable mélange d'architecture ancienne et ultramoderne, dont l'effet est parfois extrêmement esthétique.

La bibliothèque municipale de Mitte, a retenu particulièrement mon attention, non pas tant pour son originalité dans un domaine quelconque mais par sa situation, son peu de signalisation extérieure et, malgré tout, ses résultats en matière de prêt. Sources d'étonnement liées à cette bibliothèque :

Autres sources d'étonnement

Regrets

Moralité : Y retourner !

Contacts utiles

Claire Schneider, BM de La Motte-Servolex

Nous étions douze bibliothécaires à la découverte de Berlin et de ses bibliothèques en novembre 2005.

Berlin, ville chargée d’histoire, d’un passé omniprésent et toujours vivace ; une ville immense aux vastes avenues et trottoirs ; une ville en chantier, en pleine mutation, présentant une alliance insolite mais incontestablement réussie entre les anciens bâtiments de l’Allemagne de l’Est et une architecture novatrice.

Une ville tournée vers l’avenir, qui construit pour les décennies à venir.

Les bibliothèques que nous avons visitées sont à cette image, nombreuses, immenses, en pleines mutations elles aussi.

Elles participent à réunir le passé de deux Allemagnes avec des organisations différentes en fonctionnement, en personnel, en documents, en classification… On pourra citer :

Nous  avons fait aussi un petit tour à Dresde pour visiter notamment  une bibliothèque pour adolescents, située au dernier étage d’un immeuble !

Ce fut une semaine riche en découvertes et en questionnements professionnels suscités par ces bibliothèques toutes extraordinaires.

Valérie Reymond et Marie-Lise Krumenacker (Lyon 3)

Nous avons apprécié de visiter des bibliothèques très différentes mais nous regrettons de n'avoir pas pu visiter plus complètement au moins une bibliothèque. Il aurait été intéressant de  mieux connaître l'organisation interne des établissements pour pouvoir mieux comparer avec les nôtres.

Nous avons été particulièrement sensibles à la qualité de l'accueil du public : présence de structure de restauration, collections très éclectiques, moins académiques que chez nous. Les Allemands gèrent avec pragmatisme les relations de partenariat avec des entreprises privées, soit dans une collaboration au quotidien (gestion de la reproduction, gestion des services de restauration, sécurité), soit dans le mécénat (Cf. technische Universität Berlin). Nos bibliothèques sont bien loin d'un tel état d'esprit.

Intéressante aussi la coexistence, apparemment pacifique, de la technologie la plus en pointe avec les dinosaures des bibliothèques que sont les catalogues papier. Nous avons été impressionnées par l'importance de l'équipement en RFID, en TAD, en robots et en outils de numérisation. Une mention particulière à la bibliothèque Erwin Schrödinger qui propose aux étudiants des salles informatiques et des laboratoires pour le traitement de l'image et du son.

Accueil | Haut de la page | Dernière mise à jour le 28 mars 2006 à 19h00 | http://alain.caraco.free.fr/berlin2005/