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Lundi 14 novembre 2005, matin
Compte-rendu rédigé par Claire Schneider (BM de La Motte-Servolex)
Pour notre première visite de bibliothèque à Berlin, nous voici accueillis par Peter Borchardt qui, dans un français impeccable, nous propose tout d’abord un aperçu historique des bibliothèques de Berlin.
Berlin était constituée initialement de petites villes les « Kitz ». A partir de la guerre de 1870, elle devient la capitale de l’empire allemand avec 800000 habitants jusqu’à 2 millions en 1900. Jusqu’en 1920, la ville s’étend beaucoup avec de nombreuses constructions jusqu’à occuper un espace identique à celui d’aujourd’hui. En 1920, on compte 4 millions d’habitants. Berlin a compté 23 arrondissements avec un maire et des élus pour chacun, et une politique de lecture pour chacun d’entre eux aussi. En 1992, on a réduit le nombre d’arrondissements à 12 qui assemblent parfois des quartiers très différents dont certains anciennement à l’est ou à l’ouest.
L’Allemagne est un pays fédéral avec 12 Lander qui ont la responsabilité des domaines de l’éducation et de la culture (avec les bibliothèques et les universités). Il existe un ministère de l’éducation, mais qui en fait a peu de réelles compétences. Les salaires ont aussi été décentralisés avec parfois pour conséquence de proposer des salaires différents suivant les régions.
Les villes gèrent les bibliothèques publiques mais il n’existe aucune législation qui oblige les villes à avoir une bibliothèque. Les bibliothèques peuvent donc connaître différents statuts : soit municipales, soit gérées par une entreprise, soit par une structure privée.
On peut citer comme exemple la société EKZ qui gère deux bibliothèques de petites villes vers Francfort. Ils proposent des livres à l’achat avec équipement total, prêts à mettre sur les étagères et publient 25000 à 30000 notices par an.
Cette bibliothèque a deux fonctions :
A Berlin il y a 12 bibliothèques publiques qui fonctionnent dans un même réseau avec une coopération d’achats et un même catalogue.
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2002 |
2004 |
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Nombres de bibliothèques |
130 |
107 |
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Postes |
1025 |
919 |
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Budget |
42.9 mi € |
38.5 mi € |
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Acquisitions |
2.17 mi € |
2.7 mi € |
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Collections |
5 mi € |
4.6 mi € |
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prêts |
15.4 mi |
16.5 mi € |
Abonnement : 10 €/an (Hambourg 45 €/an)
Un tiers des prêts de la bibliothèque centrale est fait pour les autres bibliothèques du réseau à la demande d’un de leur lecteurs (coût 1 €). Il existe une possibilité de se faire livrer le livre à domicile pour les lecteurs (coût 4,5 €).
Il existe une grande disparité des budgets entre les bibliothèques. Certaines n’ont que 200 € d’acquisition. La plus grande partie du budget acquisition appartient à la bibliothèque centrale.
La situation financière est difficile. Le budget global est en baisse, on constate une chute du nombre de postes car on ne remplace plus les départs à la retraite. Le budget acquisition est légèrement en hausse car c’est une priorité.
Suite à la réunification, les bibliothèques se trouvent avec de nombreux postes. D’ores et déjà il est prévu entre 8 et 12 % de baisse de salaire pour les fonctionnaires, ceci accompagné d’une baisse des heures de travail. Il n’est pas envisagé de licenciements avant 2009.
Dès à présent une prime pour départ anticipé à la retraite et cessation progressive d’activité sont mis en place.
La ZLB est issue de plusieurs bâtiments. La Berliner Stadtbibliothek, fondée en 1901, en même temps que le musée d’histoire. Elle était déjà dans ce bâtiment (anciennes écuries du roi).
Après la séparation en 1948, il s’est trouvé que tous les anciens bâtiments centraux se trouvaient à Berlin est : université, opéra, bibliothèque…Donc, dès 1950, constructions à l’ouest, dont l’Amerika-Gedenkbibliothek fondée en 1954 (financée par le plan Marshall).
A l’époque, c’était la bibliothèque la plus moderne du monde, à la technologie avancée et suscitant la polémique avec son libre accès aux documents. Elle a même servie de modèle lors de la réalisation de la BPI.
En 1970, création de la Staatsbibliothek, de l’opéra et de la Freie Universität.
Après la réunification, la décision est prise de réunir les deux bibliothèques au 1er octobre 1995 pour fonder la ZLB.
Aujourd’hui cette bibliothèque existe donc sur trois bâtiments dont l’un est essentiellement administratif ce qui occasionne des difficultés.
Il est question de reconstruire le Château des rois de Prusse aujourd’hui détruit qui pourrait abriter le Musée d’ethnologie, le Musée Humboldtuniversität et la Zentralbibliothek. Mais cela ne suffira pas à rassembler les collections de la bibliothèque.
Les collections sont donc séparées entre les différents lieux. Le choix est de faire une répartition thématique.
Un exemplaire de dépôt légal est donné à la ZLB.
La ZLB, c’est :
Il existe une coopération avec la BPI sur des cycles de conférences en commun, une fois à Berlin, une fois à Paris et autour de « Questions point ». Une bibliothèque répond ici en Allemagne.
Un fonds est en constitution : le « Online publication service ». C’est une bibliothèque électronique des publications en ligne. Ils effectuent un recensement des adresses mais aussi du téléchargement de site pour conserver l’information (archivage d’un URN pendant 70 ans). Le catalogage est partagé avec les différents partenaires souvent universitaires. On y trouve les références de livres, articles, thèses, extraits de conférences…
En désordre quelques remarques :
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