Parce que j'approuve son analyse de la crise actuelle

Les crises écologique, sociale, économique et financière convergent en une crise globale, une crise de système.

Notre consommation effrénée de ressources naturelles dépasse aujourd’hui de 40% la capacité de la planète à se régénérer. Ce modèle de croissance à crédit est condamné. La recherche du toujours plus de profits pour quelques uns entraîne plus de prédations, de pollutions, de pénuries, de corruptions, de guerres, d’inégalités pour tous les autres.

Parce que les grands partis, de droite comme de gauche, n'ont toujours pas compris les véritables enjeux de notre époque

Face à la prise de conscience écologique de la majorité des Français, les candidats des grands partis, de gauche comme de droite, on signé le Pacte écologique, en 2007. Le gouvernement issu des élections de 2007 a lancé le Grenelle de l’environnement. Le président Sarkozy a même reconnu que le PIB n'était plus un indicateur adapté à notre époque, chargeant les économistes Joseph Stiglitz et Amartya Sen de lui faire des propositions d'indicateurs alternatifs. Ce qui ne l'a pas empêché de confier à Jacques Attali une Commission pour la libération de la croissance, en dehors de toute préoccupation sociale ou écologique.

Plus grave, sitôt la crise financière arrivée, à l'automne 2008, rapidement suivie des crises économiques et sociales, les vieux réflexes sont réapparus : le plan de relance fait oublier les bonnes résolutions du Grenelle de l'environnement, cherchant par exemple à sauver l'industrie automobile au lieu de la reconvertir, au moins partiellement, vers les transports publics et le vélo. Quant à la gauche, elle se plaint que le plan de relance n'ait rien prévu pour faire repartir la consommation à la hausse. Bref, tout le monde souhaite la croissance de tout, y compris des activités nuisibles à la société et à l'environnement.

Le développement durable est l'équilibre entre les objectifs sociaux, économiques et écologiques. Les grands partis, malgré l'évolution de leur discours depuis 2007, n'ont toujours pas intégré cette vue globale du système.

Parce que c'est un appel au rassemblement

Pour en changer, il faut agir ! Chacun peut et doit agir individuellement, dans ses choix de vie et de consommation. Cela ne suffit pas. Chacun peut et doit agir collectivement collectivement, dans le cadre des associations. Cela ne suffit pas non plus. Agir à l'échelon politique est également nécessaire. Avec 500 millions d'habitants, l'Union européenne est le troisième ensemble humain, après la Chine et l'Inde. C'est la première puissance économique mondiale. C'est un espace de paix et de démocratie. Faire que l'Union européenne devienne aussi un espace d'équilibre entre les objectifs sociaux, économiques et écologiques aura un impact sur le monde entier.

Pour cela, nous n'avons pas les moyens de nous disperser. Croire qu'on est meilleur que des gens qui nous sont proches et convaincre chacun moins de 2 % des électeurs, ce n'est pas à la hauteur des enjeux. Tous ceux qui refusent la fatalité et l’immobilisme, les querelles de boutique et les postures partisanes quand l’essentiel est en jeu, c’est-à-dire les conditions de vie, de travail, d’alimentation, de santé, de paix entre les hommes, doivent se rassembler.

Voilà pourquoi j'ai signé l'appel au rassemblement d'Europe Ecologie.

Europe Ecologie