Du 12 au 22 octobre 2005, les commerçants du centre-ville de Chambéry ont organisé une animation, intitulée "les 10 jours gratte gratte" : de la musique diffusée par haut parleurs dans les rues piétonnes, des promotions dans les 170 magasins partenaires et des cartes de jeux à gratter, distribuées dans la rue par des hôtesses et dans les magasins par les commerçants. C'est simple : on gratte et, si on est chanceux, on gagne un lot. Ce genre de campagne, destinée à rappeler au public le chemin des commerces du centre-ville, est somme toute assez classique. Mais il y a plus surprenant : le premier prix à gagner est une voiture. Afin de de rendre le gros lot plus concret, plusieurs voitures étaient exposée dans la zone piétonne. Curieux raisonnement : venez faire vos achats en centre-ville, dans les rues piétonnes et gagnez une voiture, avec laquelle vous pourrez faire vos prochains achats dans les centres commerciaux périphériques, équipées de vastes parkings.

Parallèlement, dans le Dauphiné Libéré du samedi 22 octobre (édition de Chambéry), on pouvait lire un article sur le déplacement temporaire du marché couvert, pendant les travaux de rénovation des Halles, qui devraient durer de l'automne 2006 à la fin 2008. La solution qui semble avoir le vent en poupe utiliserait pour cela le Boulevard de la Colonne, qui est l'actuel centre d'échange des bus. Selon l'article, les arrêts des bus pourraient être reportés avenue des Ducs de Savoie le samedi matin. Cette avenue est une artère à deux fois trois voies, avec un parking central, sur la couverture de la Leysse. On imagine mal comment on établirait des abris sur ses trottoirs étroits. En revanche, on imagine facilement comment les arrêts de bus occuperaient la bande cyclable le long du trottoir sud ! Si le Plan de Déplacements Urbains (PDU) est autre chose qu'un voeu pieu, le déplacement temporaire du marché couvert doit se faire sur un espace actuellement affecté à l'automobile, mais pas aux transports en commun ou aux cyclistes. On pourrait envisager par exemple, la partie couverte de la Leysse, qui sert aujourd'hui de parking. Aurait-on oublié qu'avant l'ouverture du parking souterrain du Palais de justice, elle accueillait le marché forain sur le quai du Jeu de Paume ? On pourrait aussi penser à la rue de Boigne, qu'on pourrait fermer à la circulation le samedi matin et dont les portiques ont le mérite d'offrir une couverture de qualité, en place depuis plus d'un siècle et demi !