Montée par l'avant
Par Alain Caraco le jeudi 8 juin 2006, 19:43 - Libre service / MPA - Lien permanent
La montée par l'avant du bus revient à la mode chez les exploitants. Mais ceux qui prennent les mesures prennent-ils aussi le bus ? Petit récit d'un provincial habitué aux bus en libre service égaré dans les bus de RATP à montée par l'avant obligatoire.
Jeudi 8 juin 2006, me trouvant à Paris, et la ligne 12 du métro étant perturbée, je décide de me rendre de Gare de Lyon à Convention en bus. En ce début d'après-midi, les deux bus que j'ai pris (57 puis 62) étaient bondés. Dans le premier bus, il y avait deux poussettes ; dans le deuxième, deux poussettes et un fauteuil roulant. Les bus ont devenus accessibles et il faut s'en réjouir, pas comme la dame grincheuse que j'ai entendu reprocher à une jeune maman de prendre le bus sans plier sa poussette. Mais les poussettes, comme les fauteuils roulants, ne peuvent monter que par la porte centrale. Et dès que deux véhicules à roues occupent la plateforme centrale du bus, la circulation d'avant en arrière n'est plus possible. De ce fait, plusieurs voyageurs descendent par la porte avant, tandis que d'autres montent au milieu, où ils ne trouvent pas de valideur ! Pour couronner le tout, lorsqu'il n'y a pas de porte arrière (et c'était le cas dans les deux bus), beaucoup de voyageurs n'osent pas dépasser la porte centrale, de peur de ne pas pouvoir descendre à leur arrêt.
Conclusion de cette petite expérience : la montée par l'avant ne peut fonctionner correctement qu'avec des autobus peu chargés, disons toutes les places assises occupées plus 10 à 15 voyageurs debout, soit 50 personnes grand maximum. Il n'est certainement pas innocent que la RATP, qui n'a jamais abandonné la montée par l'avant, exploite également depuis toujours ses autobus articulés en libre-service.

