Devant participer à 8h30 à une réunion rue Marcoz, en plein centre de Chambéry, je m'y suis naturellement rendu à vélo. Le parking à vélos est situé sur la chaussée, devant le lycée Vaugelas et il a été récemment agrandi. A 8 heures 20, il y avait déjà deux vélos sur chaque arceau, et ce, bien que ces derniers soient peu espacés. Sur les trottoirs voisins, chaque poteau de signalisation servait aussi d'accrocage pour deux vélos. Parallèlement, plusieurs places de staionnement pour les voitures étaient libres. Par miracle, quelques dizaines de mètres plus loin, j'ai pu trouver la dernière place libre sur un arceau de la place de Genève, non sans avoir dû pousser le premier vélo qui y était attaché pour pouvoir attacher le mien.

Devant le lycée Vaugelas

Ce n'est pas la première fois que cette mésaventure m'arrive. Les parkings à vélos du secteur rue Marcoz, rue Jean-Pierre Veyrat et place de Genève sont régulièrement saturés, tout comme celui de la gare.

Quelles conclusions peut-on tirer de cette situation ?

  1. Il faut d'abord se réjouir : il y a de plus en plus de vélos en ville et ils utilisent les aménagements conçus pour eux. Qui se souvient encore qu'il y a une quinzaine d'années, il n'y avait pas d'arceaux à vélos et que les rares cyclistes accrochaient leur monture au mobilier urbain ?
  2. Le nombre de places de stationnement pour les vélos est maintenant très insuffisant et il faut l'augmenter en prenant sur l'espace actuellement réservé au stationnement des voitures.

  3. L'arceau de stationnement chambérien, dont j'ai été un des promoteurs, n'est probablement plus adapté à un stationnement de masse. Espacés à l'origine d'environ 70 cm, ils permettaient d'attacher dans de bonnes conditions un vélo par arceau, même avec un guidon large, un panier ou des sacoches. Aujourd'hui, même espacés de plus de 90 cm, ils obligent à des acrobaties pour y attacher deux vélos. Il faudra probablement prévoir un nouveau modèle dans les zones denses, soit existant dans le commerce (il existe un modèle intéressant à Paris, avec deux tubes horizontaux espacés d'une dizaine de centimètres), soit dérivé du modèle chambérien. On pourrait, par exemple, fixer des groupes deux arceaux à 10 ou 15 cm l'un de l'autre, chaque groupe étant espacé d'environ 1 mètre. Cette disposition permet de transformer une place pour voiture en 8 places pour vélos. On pourrait aussi conserver le modèle actuel, espacé de 70 cm, et transformer une place pour voiture en 6 places pour vélos. Il faudrait alors simplement transformer un peu plus de places pour voitures en places pour vélos ! C'est moins cher, mais politiquement un peu plus difficile.