Après avoir souscrit un abonnement, comprenant un dépôt de garantie (100 à 500 €) et une redevance mensuelle (10 à 30 €), l'autopartageur peut réserver par téléphone ou par internet une voiture lorsqu'il en a besoin. L'utilisation lui est facturée en fonction de la durée d'utilisation et, éventuellement, de la distance parcourue.

Pour l'individu, l'autopartage est économiquement plus intéressant que la possession d'une voiture parcourant moins de 10 000 km par an. C'est donc une bonne alternative à la deuxième voiture et même souvent à la première.

Pour la collectivité, l'autopartage nécessite beaucoup moins de places de stationnement, chaque voiture étant utilisée plusieurs fois au lieu d'être immobilisée la majeure partie de la journée. Ainsi, la réalisation d'aménagements cyclables ou de transports en commun en site propre devient beaucoup plus facile, la suppression de places de stationnement entraînant beaucoup moins d'opposition. De plus, l'utilisateur devant penser à réserver sa voiture et à aller la chercher dans un parking public, il doit réfléchir avant de choisir un moyen de transport. De ce fait, son kilométrage en transports en commun, à vélo ou à pied augmente, tandis que son utilisation de la voiture diminue, d'où un effet très positif sur la réduction d'émission de gaz à effet de serre et sur la pollution locale.

Le seul problème, en France, c'est que l'autopartage était quasiment inexistant. Seules les villes de Paris, Strasbourg, Mulhouse, Lyon, Grenoble, Montpellier, Bordeaux et Marseille disposaient d'un réseau coopératif embryonnaire. Au contraire, en Suisse, l'autopartage est une institution, avec la société Mobility.

Mais la situation française est en train de changer.

  • A Nantes, l'expérience Zénius est due à l'initiative d'un loueur de voitures.
  • A Lille, Lilas est une initiative publique, à vocation écologique et sociale.
  • A Paris, Mobizen semble surtout viser les bobos, en proposant des Mercedes classe A.
  • L'exploitant de parkings Vinci et le loueur Avis ont un projet ambitieux d'autopartage à l'échelle de la France, voire de l'Europe.
  • Le suisse Mobility, qui a une grande longueur d'avance dans le domaine de l'autopartage, se désintéressera t-il toujours du marché français ?

La généralisation de l'autopartage sera certainement dans les prochaines années le principal investissement en faveur de l'automobile qui permettra de faire régresser son utilisation au profit de la marche à pied, du vélo et des transports en commun !