Voulant déjeuner à Lyon, je repère sur la fiche horaire un train au départ de Chambéry à 11:01, avec une arrivée à Lyon - Part-Dieu à 12:47. Diantre ! 1 heure 46, c'est ça le progrès ? Je croyais que les nouveaux TER étaient tous en 1 heure 15 via Saint-André-le-Gaz ou 1h25 via Culoz. De toutes façons, sur internet, ce train n'existe pas ! Arrivé à la gare, ce train existe quand même, mais il est affiché pour Aix-les-Bains, et non pour Lyon. Au guichet, on nous dit qu'il va quand même à Lyon. Le train est une Z2, presque vide, ce qui n'est guère étonnant, vu qu'il n'est pas censé exister. Sans bagages ni vélo à transporter, une Z2 pas trop pleine, même non rénovée, c'est plutôt confortable. A bord, une annonce micro rappelle que ce train est à destination d'Aix. Arrivé à Aix, une dizaine de minutes après le départ, le contrôleur annonce « terminus, changement de train pour Lyon », puis quelques secondes après « ce train continue pour Lyon Part-Dieu » puis, encore un instant après « ce train continue pour Lyon Perrache ». Je patiente en vain pour savoir si pour le même prix, on peut espérer entendre « ce train continue pour Saint-Etienne, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Pointe-à-Pitre... ». Une minute après, on entend un bruit de choc de tampons et nous voilà raccordé à deux autres Z2 en provenance d'Annecy. Finalement, le train est bien arrivé à Lyon Part-Dieu à 12:26, c'est-à-dire à l'horaire annoncé sur la fiche Lyon-Annecy, avec un temps de parcours conforme aux promesses du cadencement.

Le retour se déroule sans histoire, dans une rame Corail rénovée quittant Lyon Part-Dieu à 20:41 et arrivant à Chambéry 1 heure 15 après. Elle n'est pas très pleine non plus, ce qui est normal, car le train apparaît sur la fiche horaire, mais pas sur internet.

Ce voyages et sa préparation m'ont permis d'intéressantes conversations avec plusieurs agents de la SNCF. Les jeunes hôtesses présentes en gare le vendredi précédent ne savaient pas que les fiches horaires étaient en contradiction avec l'information en ligne. Pas plus que la personne au guichet. Un contrôleur m'a affirmé que le cadencement laisserait des trous de deux à trois heures en heure creuse sur Lyon-Chambéry, ce qui est faux et que, de toutes façons, l'opération consistait à supprimer des trains utiles en heure de pointe pour les remplacer par des trains inutiles en heures creuses. En revanche, les deux agents d'exploitation avec lesquels j'ai pu parler brièvement m'ont toujours donnés des informations justes. Bref, la communication interne a probablement une marge de progression à la SNCF.

Finalement, dans ma première expérience du cadencement de TER Rhône-Alpes, tout aura été positif, sauf l'information !