C'est le titre d'une tribune de Corinne Lepage, parue dans Le Monde du samedi 23 août 2008.

Parmi les idées développées dans ce plaidoyer pour une reconversion durable de l'économie, on trouvera notamment :

  • l'abandon de toute nouvelle voirie autoroutière, pour transférer les crédits correspondants sur le transport collectif
  • un changement complet de politique en termes d'aménagement du territoire pour rapprocher le domicile du travail, et favoriser les politiques de relocalisation
  • orienter les dépenses réduites des ménages et des entreprises non pas vers la consommation courante et inutile, mais vers des investissements générateurs d'économies pour les ménages et la collectivité
  • sortir de cette contradiction totale entre la publicité (au sens traditionnel ou au sens politique du terme) en faveur du "toujours plus" et la conscience de plus en plus répandue de l'impossibilité du "toujours plus". Le développement doit être sobre, c'est-à-dire offrir moins de produits et davantage de services.

Bref, un discours d'une personnalité classée au centre-droit (Corinne Lepage est vice-présidente du Modem et ancienne ministre d'Alain Juppé) qui, tout en se réclamant du développement durable, reprend plusieurs idées de la décroissance. Une de plus.... Et une preuve de plus que ces deux concepts ne sont pas si opposés que leurs partisans le clament haut et fort.