Le gouvernement n'a toujours pas compris que le monde avait changé et cherche à sortir de la crise d'aujourd'hui avec une vision d'hier.

En Rhône-Alpes, dont les voies ferrées sont saturées par un trafic intense de TER, TGV et fret, 90% des crédits du plan de relance vont à la route, contre moins de 10% au rail. L'essentiel des crédits routiers est consacré au deuxième tube du tunnel routier du Fréjus, présenté comme une galerie de sécurité. Pendant ce temps, rien pour le Lyon-Turin ferrovaire ni pour le contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise (CFAL), qui sont pourtant stratégiques pour absorber la croissance des trafics ferroviaires et permettre un report modal de la route vers le rail.

Enfin, alors que de nombreux axes de transports urbain sont saturés et que leur trafic est en hausse continue (métro 13 à Paris ou D à Lyon, par exemple), rien n'est prévu dans le plan de relance pour y remédier.