Le temps passé dans le car est du temps perdu

Dans le train, on peut :

  • dormir
  • travailler
  • lire
  • manger
  • aller aux toilettes
  • avoir ses bagages à portée de la main
  • transporter son vélo ou sa poussette
  • monter facilement lorsqu'on est à mobilité réduite, y compris en fauteuil roulant (si le train est moderne)

Dans le car, on peut :

  • seulement dormir (si le chauffeur ne met pas la radio !)

Bref, une heure de car, c'est une heure de perdue alors qu'une heure de train, c'est une heure pendant laquelle on peut faire autre chose.

Le car est moins confortable que le train

Avec 4 places de front pour 2,50 m de largeur dans le car au lieu de 3 m dans le train, les sièges sont forcément plus étroits.

Les accélérations et décélérations du train sont progressives. Celles du car sont au gré des aléas de la circulation : ce n'est pas la même chose. Le car est soumis aux bouchons, en particulier pour entrer dans les grandes villes. Comme dit un de mes amis : l'autocar, c'est le retour de la 3e classe (supprimée en 1957) vendue au prix de la 2e !

Quel doctrine d'emploi des autocars ?

Le premier point consiterait à améliorer sensiblement le confort des cars. Trois sièges de front (au lieu de quatre) et un plus grand espacement entre les rangées de sièges rendrait au voyageur un peu d'espace de vie. Les cars devraient être accessibles aux personnes à mobilité réduite, transporter dans la cabine (et non dans la soute) les vélos, les poussettes d'enfants, les poussettes de marché, les bagages encombrants . Et bien sur, ils devraient disposer de toilettes, dont l'ouverture ne dépendrait pas du bon vouloir du chauffeur. Un car offrant ce niveau de service aurait une capacité d'une trentaine de sièges au lieu de cinquante habituellement et nécessiterait probablement plus d'entretien. De ce fait, le niveau de trafic en deça duquel le car coûte moins cher que le train devrait être revu à la baisse.

Dans ces conditions, on pourrait employer des cars :

  • le matin avant 7 heures ou le soir après 20 heures, si le trafic est très faible et la circulation routière fluide.
  • en substitution du train lors de périodes de travaux : dans ce cas, mieux vaut un car que pas de train. La liaison Grenoble-Valence, en travaux pendant les été 2008 et 2009 est un exemple de bonne substitution : balisage depuis la gare ferroviaire vers la gare routière, agents d'accueil à l'embarquement dans les cars, cars spécialisés par destination (vallée de l'Isère avec arrêts fréquents, direct Valence TGV et direct Valence Ville).
  • de façon permanente, sur des liaisons à très faible potentiel, roulant sur des routes toujours fluides.