Ce n'est pas un défaut, mais une caractéristique !
Par Alain Caraco le mardi 19 octobre 2010, 10:39 - Voiture électrique - Lien permanent
Encore un billet sur la voiture électrique, puisqu'on en a beaucoup parlé à l'occasion du récent Mondial de l'automobile. Et plus particulièrement sur son autonomie limitée.
Presque tous les articles parus dans la presse ont expliqué que, cette année, la voiture électrique allait passer du concept au produit industriel et commercialisé. Et presque tous ont insisté sur un défaut : une autonomie limitée, comprise entre 100 et 200 km suivant les modèles et les conditions d'usage. Et de conclure que la voiture électrique était inadaptée aux longs trajets.
De même qu'un journaliste automobile a montré que la voiture électrique allait ouvrir la porte à une voiture à moteur thermique un peu plus raisonnable, on peut se demander si sa faible autonomie ne va pas aboutir à une autre prise de conscience : la voiture, quel que soit son type de moteur, n'est pas pertinente sur les longs trajets !
De nombreux trajets longs sont effectués en voiture parce que le train n'offre pas de solution efficace pour les derniers kilomètres, de la gare d'arrivée au lieu de destination. Et voilà comment on parcourt 1000 km avec un véhicule polluant, parce qu'on en a vraiment besoin sur 10% du trajet ! Avec le développement de l'autopartage, ont pourrait facilement imaginer des formules combinées train + voiture pour ces derniers kilomètres. Et pour des parcours de faible longueur, l'autonomie n'est plus un problème. Et la voiture électrique retrouverait alors un créneau de pertinence.
Commentaires
Bonne remarque, qui montre le problème n'est finalement le mode de propulsion du véhicule individuel mais sa zone de pertinence. Je suis convaincu que la solution train+autopartage est une solution d'avenir, pour peu que des solutions tarifaires train soient proposées aux familles ou aux groupes, comme vous l'indiquez dans un autre billet. Mon bilan du mondial est que la voiture électrique est plus une perspective de relance de la croissance d'une industrie morose voire moribonde qu'une solution pour l'environnement.