Volkswagen : le côté obscur
Par Alain Caraco le lundi 11 juillet 2011, 20:06 - Automobile - Lien permanent
Greenpeace lance une campagne de communication sur le côté obscur de Volkwagen. Alors que le premier constructeur europén d'automobiles dispose de la technologie nécessaire pour réaliser des véhicules à faible consommation (et donc peu émetteurs de gaz à effet de serre), la firme s’oppose à deux lois européennes stratégiques pour la protection du climat : la revalorisation de l’objectif de réduction des émissions, et l’adoption de normes plus strictes en matière de performance énergétique des véhicules.
Avec une voiture sur cinq vendues en Europe, le groupe Volkswagen est le premier constructeur automobile européen. Il ambitionne de devenir le constructeur « le plus respectueux de l’environnement ». Le groupe a développé des technologies au service de modèles très économes en carburant, mais ces véhicules ne sont pas produits à grande échelle et leurs prix gonflés artificiellement. En 2010, les modèles les plus économes en carburant constituaient à peine 6 % des ventes du groupe.
Volkswagen a toutes les clés en main pour améliorer ses performances. S'il produisait en grande quantité ses modèles les plus économes en carburant, plutôt que de facturer en option et au prix fort ses technologies moins énergivores, le constructeur pourrait réduire de façon considérable la consommation de carburant et les émissions de son parc. En appliquant ses technologies les plus avancées à l’ensemble de sa fotte, la marque allemande améliorerait non seulement ses propres performances, mais aussi celles du parc automobile européen dans son ensemble.
Les modèles avec la meilleure efficacité énergétique portent le label « BlueMotion » (Volkswagen) ou « Greenline » (Škoda). La Golf « BlueMotion » rejette 99 g de CO2 par km, alors que la version de base émet 149 g et que certains modèles atteignent les 199 g. Si la marque allemande intégrait les technologies d’efficacité énergétique de ses véhicules les plus sobres à tous ses modèles« classiques », plutôt que de les proposer en option au prix fort, elle pourrait diminuer considérablement l’empreinte carbone de ses véhicules, aider les automobilistes à réduire leurs frais de déplacement et atténuer notre dépendance au pétrole.
Voir la campagne de Grenpeace inspirée de Star Wars.
Et parce que l'avenir des transports ne sera pas sans automobiles, mais avec moins d'automobiles et des automobiles plus efficaces, vous pouvez (re)lire trois articles de ce blog :
- ma prose sur la place de l'automobile dans un contexte de prédominance des transports publics, du vélo et de la marche
- une réflexion sur l'effet collatéral que pourait avoir la voiture électrique
- le rapport Syrota, sur les progrès à attendre des voitures à moteur thermique