La zone couverte fait environ 200 km du nord au sud, de Karlsruhe à Bâle et 100 km d'ouest en est. Le réseau est dense : les cars ruraux circulent souvent jusqu'à 23 heures, en correspondance avec les trains régionaux. On peut ainsi accéder à de nombreux lieux de visite et de randonnée sans avoir besoin d'une voiture.

Curieusement, cette carte n'est pas disponible dans les hôtels des grandes villes, mais seulement en milieu rural, où les clients viennent à priori plutôt en voiture. L'objectif est qu'ils la laissent sur le parking de l'hôtel pendant tout leur sejour. La carte KONUS existe depuis 2005. Elle est financée par la taxe de séjour, dont 35 centimes sont reversés aux autorité organisatrices de transport participantes. Les collectivités y trouvent leur compte, car elles diminuent leur coût d'aménagement et d'entretien des routes et des parkings sur les lieux touristiques. Les déplacements des touristes apportent du trafic  et des recettes (près de 4 millions d'euros en 2014) aux transports en commun, ce qui incite à maintenir un bon niveau d'offre, y compris pendant l'été, dont profitent aussi les habitants. Techniquement, la carte est très peu sophistiquée : un petit carton au format carte de crédit, avec le cachet de l'hôtel, le nombre de bénéficaires et les dates de validité. La carte KONUS ne donne pas accès aux trains grandes lignes et aux télécabines et funiculaires. Elle offre des réductions sur certaines curiosités.

Vue depuis la gare supérieure du Schauinslandbahn

Une carte similaire existe dans la Forêt bavaroise (GUTi) et dans le massif du Harz (HATIX).

J'essaie d'imaginer ce que  pourrait être une offre comparable dans les Alpes du nord. La zone couverte irait de Genève au sud de Grenoble et de l'Avant-pays savoyard au Mont Blanc ! Elle incluerait les TER et les réseaux urbains de Grenoble, Chambéry et Annecy, ainsi que les autocars départementaux de l'Isère, la Savoie et la Haute-Savoie. La desserte en car est certes faible en Savoie et en Haute-Savoie. Cependant, ce serait un beau projet de développement touristique durable, non ? On s'y met quand ?