A priori, quatre fournisseurs devraient être capable de répondre à cet appel d'offre :


C'est une bonne nouvelle, car le marché du trolleybus en France est devenu trop petit pour alimenter en continu une industrie. Il y avait une vingtaine de réseaux en France de la Libération à la fin des années 1960. Donc il y avait des commandes pour l'industrie chaque année et un outil qui pouvait continuer à produire et à évoluer. L'industrie française du trolleybus est morte au début des années 1960, puis a connu deux brefs spasmes à la fin des années 1970 et au début des années 2000, avec une longue période d'interruption entre les deux :

  • de 1978 à 1989, une grande série d'ER 100 standards (Lyon, Marseille, Grenoble, Saint-Etienne, Limoges) et de PER 180 articulés (Nancy, Saint-Etienne, Grenoble) ;
  • de 2000 à 2011, une grande série de Cristalis standards  (Lyon, Saint-Etienne, Limoges) et articulés (Lyon).

A ces grosses commandes se sont ajoutées deux petites commandes à l'industrie suisse, organisée pour produire de petites séries : 7 midi-trolleybus Man-Kiepe-Hess NMT 222, en 1999 (Lyon) et 4 Swisstrolley articulés en 2012 (Limoges).

Face à la nécessité d'électrifier les principales lignes de bus et aux limites des solutions à batteries, ne faudrait-il pas
, comme dans les années 1970, lancer un "concours Cavaillé"  du trolleybus ? Il y a beaucoup de similitudes entre les deux époques :

Années 1970 : on veut des transports en commun attractifs et capacitaires dans les grandes agglomérations françaises. Le métro est trop cher, les solutions alternatives ne sont pas au point (Aramis, Poma 2000)  : en 1975, le ministère des transports lance un concours pour réactiver un mode ringard, le tramway, qui n'existe plus que dans trois réseau. 43 ans après, il y 28 réseaux de tram en France, le public plébiscite ce mode de transport et l'industrie française du tram, qui avait disparu depuis la fin des années 1950 est recréée. Elle devient même une grande exportatrice mondiale ;


Années 2020 : on veut électrifier les principales lignes de bus urbain. L'hybride est beaucoup plus cher que le diesel pour une baisse de pollution décevante. Les solutions à batterie sont trop chères et n'ont pas assez d'autonomie et de longévité. Les solutions de recharge au dépôts, aux terminus et aux arrêts ne sont pas normalisées ni même mûres. De plus celles, aux terminus et aux arrêts font baisser la vitesse commerciale. Face à l'absence d'alternatives crédibles, à quand un plan pour relancer un mode ringard, mais efficace, le trolleybus, actuellement limité à trois réseaux en france  ? Avec la touche de design qui a fait du "tramway à la française" un succès national et international, il y a de quoi développer à la fois une solution à la question du bus électrique et une filière industrielle.