Au début des années 1990, informatiser une bibliothèque revenait à choisir un logiciel intégré de gestion de bibliothèque. A partir du catalogue des collections et du fichier des emprunteurs, on pouvait effectuer une recherche documentaire, prêter un livre, envoyer une lettre de relance et imprimer quelques statistiques, à l'intérieur d'une interface dédiée, qui ne communiquait avec aucune autre application.
Parallèlement, le personnel administratif, l'encadrement, et dans le meilleur des cas, les deux à la fois, ont eu à apprivoiser ce qu'on appelle la bureautique : un micro ordinateur, avec un logiciel de traitement de texte et un tableur. Ces logiciels, sous Windows, souvent intégrés au réseau local de la collectivité, permettaient d'échanger des informations avec d'autres personnes.
Enfin, grâce aux bibliothécaires les plus curieux et aux nouveaux agents recrutés dans le cadre des emplois-jeunes, les cédéroms multimédia et Internet ont fait leur apparition en bibliothèque.
Dans les années 2000, ces trois formes de l'informatique ne peuvent plus s'ignorer. L'idéal est que le personnel et le public aient accès, sur chaque poste de travail, à une gamme de ressources dont on se servira en fonction des besoins du moment. Une recherche démarrée sur une encyclopédie sur DVD-rom conduira vers un site web. Sur ce site, on trouvera une bibliographie qui incitera à faire une recherche sur le catalogue de la bibliothèque. Si celle-ci est infructueuse, on retournera sur Internet, sur le catalogue d'autres bibliothèques...
Naturellement, cette nouvelle conception de l'informatique, plus complexe, nécessitera une formation adaptée du personnel et une collaboration accrue entre les bibliothécaires et les informaticiens, afin de garantir la pertinence et la fiabilité du système retenu.
La bibliothèque n'a jamais eu les moyens d'être auto-suffisante. Aujourd'hui, elle peut enfin avoir les moyens de coopérer avec son environnement.
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