1. Marchandises

1.1. Ce que nous ne voulons plus

  • Trop de transports inutiles et nuisibles aux plans écologique et social : vu il y a quelques jours, des tomates produites dans le Midi de la France, conditionnées au Maroc et vendues dans un supermarché chambérien.
  • Trop de transport par camion, qui nécessitent toujours plus de nouvelles infrastructures. Ainsi, la galerie de sécurité du tunnel du Fréjus d'un diamètre de 8,20 mètre, facilement transformable en 2e tube, a bénéficié de 50 M€ dans le cadre du plan de relance. Les travaux devraient commencer dès l'été 2009. Ce deuxième tube permettra l'augmentation du trafic poids lourds, appelant dans quelques années la réalisation du contournement autoroutier de Chambéry. Pendant ce temps, on attend toujours le lancement du Lyon-Turin ferroviaire.

1.2. Ce que nous proposons

  • Une relocalisation de l'économie : produire un maximum de marchandises près des lieux de consommation. Et en particulier, développer l'agriculture biologique périurbaine. C'est bon pour l'environnement et pour l'emploi.
  • Une écotaxe européenne sur les poids lourds, afin faire payer au transport routier ses externalités négatives. Le produit de l'écotaxe servira à améliorer le réseau ferroviaire.
  • Le transfert modal d'une grande partie du transport de marchandises de la route vers le rail. D'abord en exploitant au mieux les lignes existantes, modernisées. Ensuite, en créant de nouvelles infrastructures lors qu'elle sont nécessaires (contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise, ligne Lyon-Turin), en veillant à limiter leur impact écologique, en concertation avec les populations riveraines.

1.3. De bonnes initiatives à développer

  • La plateforme de ferroutage d'Aiton répond à ce troisième objectif comme le fait le transport combiné. Le concept est bon, mais le débit est insuffisant par rapport aux besoins, la distance trop faible et le financement à organiser grâce à la taxe carbone. Deux plateformes supplémentaires assurant aussi le transport combiné, à Ambérieu-en-Bugey et à Salaise-sur-Sanne ou Portes-lès-Valence sont nécessaires.

2. Voyageurs

2.1. Ce que nous ne voulons plus

  • Un système de mobilité presque entièrement fondé sur l'automobile et l'autoroute. L'autoroute A41 nord a été ouverte entre Annecy et Genève, en décembre 2008. Parallèlement la liaison ferroviaire entre les deux villes est quasi inexistante et la politique du canton de Genève vise à limiter l'entrée d'automobiles sur son territoire.
  • Un transport aérien en croissance. L'aéroport de Chambéry voit son trafic augmenter tous les ans, principalement pour acheminer des touristes anglais vers les stations de sports d'hiver de la Tarentaise, alors que des TGV directs circulent tous les hivers depuis l'Angleterre. Les aéroports de Lyon et de Genève proposent des offres low-cost, incitant à choisir l'avion plutôt que le TGV.
  • Un réseau ferroviaire régional en mauvais état. La ligne Lyon-Chambéry, qui voit passer des TGV et des TER, est à voie unique sur 43 km. Les trains du sillon Alpin, entre Valence et Annecy, sont en traction diesel, à cause d'un parcours alternant les sections électrifiées (Voiron-Gières, Montmélian-Annecy) et non électrifiée (Valence-Grenoble et Gières-Montmélian) du fait d’un manque d’investissement chronique de la SNCF et de l’état depuis plus de 30 ans. Cette voie sera doublée et électrifiée d’ici 2014 dans le cadre du contrat de projet état/région (CPER). Tout le réseau ferroviaire au nord d'Aix-les-Bains est à voie unique. De nombreux trains sont remplacés en basse saison par des autocars en Tarentaise ou ailleurs. Et les TER sont encore trop souvent en retard.

2.2. Ce que nous proposons

Un fort investissement pour mettre à niveau le réseau ferroviaire régional, et en priorité :

  • la modernisation (double voie, signalisation) de la ligne entre Saint-André-le-Gaz et Chambéry, coordonnée avec la ligne mixte Lyon-Turin, permettant la circulation de TER intercités rapides entre Lyon, Aix-les-Bains et Annecy.
  • la modernisation (double voie, électrification, signalisation) du Sillon alpin, de Chambéry à Annecy et Genève en complément des travaux en cours entre Valence et Chambéry.
  • l'acquisition de matériel roulant en quantité suffisante pour faire circuler au moins un train cadencé par heure sur toutes les lignes, en heures creuses et de 1 à 4 trains en heure de pointe en fonction de la demande (c'est ce que fait déjà la Suisse depuis plus de 10 ans).
  • le financement du développement du transport ferroviaire par l’utilisation de la taxe sur le transport routier comme le fait la Suisse : la redevance poids lourds appliquée en France rapporterait plus de 5 milliard d’Euros annuels, de quoi très facilement développer les infrastructures ferroviaires nécessaires.

2.3. De bonnes initiatives à développer

  • Le cadencement des TER, initié par la Région Rhône-Alpes en décembre 2007. Par exemple, chaque heure, à la même minute, un train part de Chambéry pour Lyon. Malheureusement, cette initiative souffre d'une infrastructure insuffisamment entretenue et développée et d'un manque de matériel roulant en bon état. Il s'ensuit des temps de trajets trop longs et des retards beaucoup trop fréquents.
  • Le développement rapide de l’intermodalité train – transports urbains et train – vélo par l’organisation de correspondances quai à quai et le déploiement de vélostations dans les gares principales et parking vélos dans toutes les gares

3 .Grande agglomération Chambéry - Aix-les-Bains

3.1. Ce que nous ne voulons plus

  • 66% des déplacements se font en voiture, pour une distance moyenne de 4 km. La majorité des trajets font moins de 3 km et une part non négligeable moins d'un kilomètre, c'est à dire des distances parcourables à vélo ou à pied.
  • Des projets de nouvelles voiries autoroutières comme le contournement autoroutier de Chambéry (CAC), alors que 80% du trafic sur la voie rapide urbaine (VRU) est un trafic local.
  • De nouveaux parkings en ville, à Chambéry comme à Aix-les-Bains.

3.2. Ce que nous proposons

Une autorité organisatrice de la mobilité durable, comme le recommande le Parlement européen dans son rapport d'initiative du 23 avril 2009. Associant la Région, le Département et les deux communautés d'agglomération de Chambéry et d'Aix-les-Bains, elle sera chargée de :

  • coordonner les TER sur l'axe Aix-Montmélian, transformé en véritable RER, les deux réseaux de bus et les autocars départementaux. La coordination doit concerner les itinéraires, les horaires, les tarifs et l'information. La circulation des bus doit être améliorée par des voies réservées, transformables ultérieurement en tramway si le trafic le justifie.
  • faciliter les déplacements à pied et à vélo (circulation apaisée, trottoirs sans obstacles, voies cyclables, répression du stationnement dangereux).
  • limiter l'usage de l'automobile à son créneau de pertinence (covoiturage, autopartage, parkings relais), en réaffectant une part importante de l'espace public, actuellement occupé par l'automobile (circulation et stationnement) aux piétons, cyclistes et transports en commun.
  • créer une taxe parking pour les centres commerciaux périurbains qui encouragent l’utilisation de la voiture individuelle et induisent une demande supplémentaire en infrastructure urbaine.

3.3. De bonnes initiatives à développer

  • L'Agence Ecomobilité, créée à l'initiative de l'association Roue Libre et de Chambéry Métropole. Elle loue des vélos en gare de Chambéry, permet de faire des essais de vélos à assistance électrique (VAE) facilite la mise en oeuvre de plans de déplacement d'entreprise (PDE) et de plans de déplacements d'établissements scolaires (PDES : piédibus et vélobus).