Les données

En nombre de trajets

Mode de transport Nombre de trajets Pourcentage
Vélo 365 49%
Bus * 161 22%
Train 79 11%
Marche à pied 79 11%
Covoiturage 23 3%
Voiture 22 3%
Taxi 7 1%
Avion 4 1%
Total 740 100%

* ou métro et tram dans les villes qui en sont équipées

En kilomètres

Mode de transport Urbain Extra-urbain Total Pourcentage
Vélo 1 095 1 095 6%
Bus * 805 360 1 165 6%
Train 14 130 14 130 75%
Marche à pied 79 79 0%
Voiture 110 110 1%
Covoiturage 115 270 385 2%
Taxi 14 20 34 0%
Avion 1 900 1 900 10%
Total 2 218 16 680 18 898 100%

* ou métro et tram dans les villes qui en sont équipées

Méthodologie

Je note sur un petit agenda mes déplacements quotidiens avec V (pour vélo), B (pour bus, tram, métro), T (pour train), P (pour à pied), A (pour automobile), C (pour covoiturage) ou Taxi (en toutes lettres !). Si je vais en dehors de l'agglomération chambérienne, je note la ville de destination. En fin d'année, je reporte le tout dans un tableur. Pour les trajets à l'intérieur de l'agglomération, j'utilise des valeurs kilométriques forfaitaires par mode de transport :

  • à pied : 1 km par trajet
  • taxi : 2 km par trajet
  • vélo : 3 km par trajet
  • bus, covoiturage ou voiture : 5 km par trajet

Pour les trajets extra-urbains, ce sont les kilomètres réels qui ont été comptés.

Pour mémoire, les données des années précédentes, guère différentes  :

Quelques observations

Le train

Les 50 trajets en Rhône-Alpes (Annecy, Grenoble, Lyon, Saint-Etienne, Valence) représentent 28% du kilométrage effectué en train, tandis que les 16 trajets grandes lignes (Amsterdam, Marseille, Montpellier, Paris, Reims) totalisent 72%.

Le vélo à assistance électrique

J'utilise depuis octobre 2007 un vélo à assistance électrique. Ce dernier m'offre un réel confort supplémentaire pour gravir la côte qui me conduit au bureau à l'aller ou à la maison au retour (mon trajet quotidien a un profil en V), mais aussi pour redémarrer rapidement après les nombreux arrêts inévitables en centre ville ou encore pour me rendre sans hésiter à vélo à des réunions loin du centre ville. Le vélo à assistance électrique me permet de retrouver la sécurité et l'agrément d'un vélo hollandais (position droite, vitesses dans le moyeu, pare-chaîne quasi-intégral) dans une agglomération au relief alpin !

L'avion

La particularité de 2008 est l'usage de l'avion (que je n'avais pas pris depuis 2005) pour deux voyages professionnels, à Bordeaux et à Pau. Ceci met en évidence les limites de l'action individuelle  : pour utiliser des transports peu polluants, encore faut-il qu'ils existent. Et dans ces deux cas, les trajets en train de Rhône-Alpes vers l'Aquitaine étaient à la fois beaucoup plus longs (même en comptant le temps perdu pour accéder à l'aéroport et pour embarquer) et plus chers. On ne peut tout attendre des choix de la société ou des comportements des individus : les deux sont des acteurs indisociables de la mobilité durable. Contre-exemple s'il en fallait un : le voyage au Pays-Bas auquel j'ai participé, avec une quinzaine de personnes, était initialement prévu en avion. J'ai attiré l'attention des organisateurs sur l'existence d'une liaison TGV tout à fait commode entre Lyon et Amsterdam. Le voyage a finalement eu lieu en train. Faire éviter 15 allers-retours en avion me paraît être une compensation carbone plus crédible que donner quelques euros à une association spécialisée !

Les déplacements personnels

Je ne tiens pas de statistiques sur mes déplacements personnels, mais je peux donner quelques informations, à titre d'éclairage. J'utilise principalement le vélo et la marche à pied en ville et le train au delà. J'ai plus de peine à trouver des transports en commun disponibles lorque j'en ai besoin pour mes trajets personnels, c'est-à-dire principalement en soirée et le week-end, ainsi qu'à la campagne. C'est pourquoi nous avons encore une voiture pour deux, qui parcourt moins de 7000 kilomètres par an. Enfin, en 2008, nous avons pris l'avion (6000 km aller-retour) pour la première fois à titre personnel depuis 1990 !

Quelques scénarios

Scénario 1 : agir selon la norme

Imaginons un instant que j'aie agi selon la norme, c'est-à-dire que j'aie effectué tous mes trajets en voiture, sauf ceux hors de Rhône-Alpes, pour lesquels j'aurais pris le TGV ou l'avion. J'aurais alors parcouru en voiture 6 900 km, soit 36% du total, au lieu de 110 km (à peine plus de 0%), soit 63 fois plus !

Scénario 2 : vivre à la campagne, c'est plus écolo ?

Imaginons ensuite que, par goût de la nature, j'aie achété une maison à la campagne, à 15 km de mon travail (au lieu de 3 actuellement) et que, comme les deux tiers des français, j'effectue tous mes trajets en voiture, sauf les trajets hors Rhône-Alpes, effectués en TGV ou en avion. Ma voiture aurait parcouru 14 500 km (55% du total) au lieu de 110, soit 132 fois plus !

Scénario 3 : vivre à la campagne et tenter quand même d'être écolo

Imaginons enfin que, par goût de la nature, j'aie achété une maison à la campagne, à 15 km de mon travail mais que je sois allé tous les jours à vélo à la gare pour prendre le train (ce qui suppose une gare pas trop loin de chez moi, desservie par des trains à des heures qui me conviennent et accesssible à vélo sans trop de danger) en finissant mon trajet en bus urbain. J'aurais pu alors descendre à 0 km parcourus en voiture, mais avec un total de 26 500 km (au lieu des 18 898 que j'ai réellement parcourus en habitant et en travaillant en ville) et des trajets relativement longs et complexes.

Bien sûr, chaque situation est différente et il faut se garder de généraliser hâtivement. On peut cependant conclure :

  • qu'il n'est pas bon pour l'environnement d'éloigner volontairement son domicile de son lieu d'activité, même pour disposer d'une maison plus grande et près de la nature
  • que même si une bonne politique de transports (facilités pour les vélos, transports en commun pratiques, absence de facilités pour les voitures) est indispensable pour diminuer l'impact des transports sur l'environnement, les choix de chacun sont tout aussi importants

Conclusion

Quatre années de très faible utilisation de la voiture à titre professionnel ont notablement changé ma perception du temps. Je mets généralement plus de temps qu'un automobiliste pour me rendre d'un point à un autre. En revanche, je profite de mes trajets en train pour travailler au lieu de conduire. Surtout, j'ai appris à remplacer un grand nombre de réunions combinant trajet important et préparation insuffisante par un petit nombre de réunions, minimisant les trajets et optimisant la préparation ! Enfin, je n'ai vraiment pas l'impression d'être privé de mobilité.